samedi 11 avril 2009

Le syndrome de Tarzan

Le syndrome de Tarzan. C’est de cette expression que l’auteure, Pascale Piquet, s’en sert pour faire référence à la dépendance affective. Voire: s'attacher à la première personne qui passe pour ne pas tomber dans le vide.
J’ai su depuis le début que ce livre allait me plaire. Je commence à rigoler depuis les premières lignes.
Ça me plaît parce que je m’y reconnais. Et je suis capable de rigoler parce que si bien je m’y reconnais, c’est certain que j’ai déjà parcouru un bon but du chemin menant au débarras de la dépendance. Pour cela il a fallu que je comprenne que je peux être pour moi une bonne compagnie. J’aime mon espace dont j’ai besoin de façon vital. J’aime bien les gens, et interagir bien sûr, mais j’ai besoin des instants pour moi au longue de la journée. Le collé-collé je ne le supporte pas. Écouter de la musique, sortir faire du vélo, penser, lire, cuisiner, rien faire. S’il n’y a pas des activités programmées, je ne panique pas. Au contraire, j’ai toujours des choses à faire à la maison qui me rendent heureuse. Le téléphone je ne le touche presque pas, sauf pour échanger des détails de dernière minute, pour entendre la voix de ceux dont j’ai envie. Mais je ne suis pas du genre conférence-téléphonique. Et puis, je suis devenue plus égoïste. En fin de compte, je ne peux pas prendre en charge les problèmes des autres, comme je ne demande que les autres en prennent les miens. C’est vrai que ça m’a coutée quelques amitiés. Mais je ne me sens pas coupable, ils m’en restent quand même quelques unes :-)
La dépendance affective tel que d’autres dépendances, comme l’alcool ou la drogue requiert un effort tout au longue d’une vie, parce qu’on peut devenir consciente du problème que nous atteigne, et faire les efforts pour passer à travers. Mais, la récidive est toujours à la portée. C’est pour ça que de temps en temps, la vie me mets la face encore là où je ne veux pas : l’intimité. Et je deviens impossible. Je perds la boussole et je me perds sans remède. Le déjà-vu Le desperado et le trou noir affectif (*) qui s’attraient comme un iman, réapparait. Alors là, je fais appel à mon courage pour ne pas succomber à la tentation de recréer la souffrance que ces deux névrosés sont capables de se produire à soi-même.
C’est fou!
Mais… attendez, si nous avons en nous cette capacité de créer si facilement nos mésaventures, ne pourront pas nous créer aussi des moments de bonheur? En ayant les ressources on a l’immense pouvoir de modifier nos destins. Il faut s’ouvrir au changement. Il y a une autre façon de vivre la vie, sainement, amoureusement.

Desperado : terme qui fait mention à celui ou celle qui en manque d’affection est toujours en guise de donner et prêt/e à tout pour en avoir un peu d’attention.
Trou noir affectif : celui ou celle que, aussi en manque d’affection, est très demandant, mais ne donne presque rien. Il/elle n’est jamais satisfait et cherche infructueusement à remplir un trou qui n’a pas de fond et dont sa source en tant que non résolue ne sera jamais comblé.


4 commentaires:

herbert a dit…

Bonjour, Azuldelmar.
Je note, Azul, que tu fais une parfaite introspection de toi et se renvoyer son image, ses idées son corps en en faisant une analyse, non pas miroir, mais objective est un exercice salutaire.
Cela ne m'étonne pas de toi.
Tu es une intellectuelle ouverte et spontanée.
J'aime beaucoup.
Un danger à éviter ( et je ne dis pas que tu as à le craindre, loin s'en faut ) Ne pas se replier sur soi, car, à s'y replier, on se couperait des autres. Et il ne le faut pas.
Merci pour ton passage chez moi.
Bon dimanche pour toi.
Je t'embrasse.

Pierre F. a dit…

Bonjour Azul,

Quand l'intimité évoque des patterns que l'on fuit, c'est normal d'avoir peur, mais ce que l'on fuit, c'est davantage soi que l'autre.

Carla Baldassari a dit…

Herbert: La connaissance de soi s'avère un outil indispensable pour évoluer et meilleur se sentir dans sa peau. Merci de prendre le temps de me lire et de ton commentaire très opportun.

Pierre: Oui...pourtant il faudrait commencer le travail sur nous-mêmes et éviter de fuire à perpetuité. Là, je me rappelle qu'une amie très proche face à les changements réitéres de domicile que j'ai faites au longue de ma vie, m'a demandé de quoi voulais je m'enfuir.
Merci de tes commentaires qui me font réfléchir!

Solange a dit…

Tu as toi-même trouvé la réponse dans ta conclusion,oui c'est à nous de changer ce qui ne va pas.