Si, j’ai envie de retourner chez moi.
Je ressens une nostalgie, un sentiment impossible d’expliquer, une tristesse qui me déchire l’âme. Je ne suis plus qui je suis. Ai-je caché ce sentiment? L’ai-je déguisé? Les deux peut-être? Tellement qu’il blesse, difficile de le regarder dans la face.
Avez-vous déjà fait appel à cette stratégie de survie qui essaye d’expliquer les choses rationnellement en oubliant les sentiments ou en projetant ces derniers sur une autre cible?
Je ne suis plus qui je suis. Il faudrait qu’un jour je vous raconte tout.
Ce vide qui assomme chaque matin, qui s’installe dans ma poitrine, après dans ton mon corps et mes pensées qui cherchent… une raison qui pourra pour aujourd’hui me faire sortir de cette froideur, cette insupportable solitude, que je ne peux pas partager.
Se suit la vie de tous les jours. Et je reviens à mon lit, le matin reviens à moi et je regarde par la fenêtre et je me demande qui je suis.
C’est dur de vivre loin des miens, de mon ciel, mes étoiles, mes voisins, les voix que je n’écoute plus. Le son des mots des mes frères uruguayens, que j’ai appris à aimer depuis ma naissance, qui se collaient, je me rappel, dans l’air pour l’appartenir. Cet univers des couleurs, des mots, des sourires, des regards, des embrassades qui sont toujours à la portée.
Saviez-vous que les uruguayens avons l’habitude de nous embrasser beaucoup? On s’embrasse tout le temps. On arrive quelque-part, on s’embrasse, on part on s’embrasse, on croise un ami on s’embrasse, et on embrasse la personne qui l’accompagne, même si on ne la connaît pas. Ce qu’incommode, je sais, à ceux qui n’ont pas l’habitude. Mais pour nous, c’est un « must ».
Leurs absences me font du mal. Il faut que je convive avec ça.
6 commentaires:
Bonsoir, Azuldelmar.
Je dois avoir un peu du sang des tiens...Moi aussi, j'aime bien embrasser.
La nostalgie ?
Mais c'est normal d'éprouver ce sentiment...
On n'efface jamais la trace de ses sources.
J'ai cru comprendre que tu n'étais que" de passage " à Montréal ...
Passe ce moment en pensant à ceux qui t'aiment et qui sont autour de toi.
Crois en toi. Ne perds jamais de vue qui tu es.
A se voir, on vit mieux qu'à s'ignorer.
Bonne journée.
Je t'embrasse.
Je comprends ta nostalgie ce doit être terrible d'être déraciné. Tu ne dis pas depuis combien de temps tu es ici? Et si tu es venue pour y rester? Même si tu ne me vois pas, sache que je viens te voir tous les jours et que j'ai toujours plaisir à te lire. Ce n'est pas dans mes habitudes mais je t'embrasse.
@herbert: Je suis venue ici pour rester. Et je pense que présentement je vit une situation de dueil.
J'ai pensé à tes mots que j'ai lus ce matin: je ne perdrai pas de vue celle que je suis. "À se voir, on vit mieux qu'à s'ignorer".
Merci beaucoup pour ces sages paroles et pour le réconfort qu'elles apportent à mon coeur.
@Solange: les gens comme toi font que j'aime le Québec et me donnent l'envie d'y rester.
Presque 4 ans que je suis ici avec mon fils.
Ça va aller :-)
Je comprends que ce soit difficile de vivre loin de son pays, loin des siens...Je n'ai jamais eu l'occasion de vivre cette expérience..Qu'estce qui pousse ou qui oblige à partir ?
Bon courage, Azul !
Comme cette dichotomie doit être difficile à vivre pour toi, c'est déjà difficile ici en France lorsqu'on quitte sa province !
Tu sais ici aussi on s'embrasse beaucoup, cela voudrait-il dire qu'au Canada les gens ne le font pas.
Plein de bisous
Joëlle
@Joëlle: un jour, quand j'aie les choses un peu plus claires je vais écrire au sujet de mes vécus ici au Québec. Mais maintenant, je ne me sens pas en conditions de m'y aventurer. C'est délicat et je ne suis pas dans les meilleures conditions de stabilité émotionnelle présentement.Il y a eu les bonnes et les mauvaises :-)
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