vendredi 10 avril 2009

Je me rends ce midi sur la piste cyclable pour faire du jogging.
J’ai le vent en contre, j’ai un peu de froid, surtout dans les mains. Ma respiration s’accélère..., puis je trouve ma zone de confort: aaahhh, c’est soulageant. Je m’avais dis, c’est ta première sortie extérieure, alors, si tu ressens que quelque chose ne vas pas, tu t’arrêtes. Il faut savoir écouter son corps. Les sensations sont bien différentes à celles de dans la piste du gym. Le vent, le froid, le sol asphalté, l’immensité de cet espace qui me manquait, mais qui me fait sentir au début toute petite. Mes jambes répondent très bien. Les entraînements ont donné ses fruits, et je m’en émerveille, je me sens la maître de mon corps. Pas si mal pour une première sortie.
Je continue sans arrêt jusqu’à l’arrivée. 3 kilomètres et je regarde ma montre : 13 minutes et quelques secondes. Ma FCmax de 176. Je marche 2 minutes, ensuite je reprends le chemin de retour. Si bien le vent et à faveur, mes jambes sont déjà fatiguées. Je continue…la rivière, il n’y reste plus de glace. Je me rappelle. … Mon père : « t’as de longues pas ». Oui, et il ne faut surtout pas que je lâche mon rythme maintenant. Vas-y Azul, ne t’arrêtes pas. Et maillot vert qui me dépasse pour la deuxième fois et me dit : « Ça fait maaal, eh? » avec un sourire. J’ai retiens ce son en mouvement qui balai mon oreille gauche. Oui, ça fait maaaal. Et je réfléchis : il faut bien être masochiste pour faire ça. La douleur et l’effort nécessaires dans ces sports d’endurance, ne seraient-ils une espèce d’exutoire dont on s’en sert? J’ai regardé justement hier à la télé un film chinois. Les protagonistes ne parlaient presque pas. Il s’agissait de la possibilité de grandir spirituellement. La souffrance physique était présentée comme moyen de rédemption de la colère.
Mais, comme dans le sport, c’est ce même aspect là que nous aide à nous comprendre, à nous connaître, à être capables de tolérer l’inconfort.
Et en parlant de souffrance, aujourd’hui dans mon pays c’est le vendredi saint. Quand j’étais petite ma famille qui était catholique, restait à jeun jusqu’à midi, parce que on remémorait la morte de Jésus, selon l’Église.
Par simple coïncidence je réfléchis aujourd’hui sur ces choses là. Peut-on grandir sans souffrir?

6 commentaires:

EUPHRASIUM a dit…

Contente de te retrouver, toujours avec tes surprises que tu nous fait découvrir! J'ai peu navigué ces semaines-ci, parce que j'ai écrit un livre qui me prend un peu de temps pour la promotion.
Bises à toi.

Gwendal Denis a dit…

Bonjour ma chère amie ! Alors comme ça, dès que les beaux jours arrivent on en profite pour aller se faire du mal sur les bords du fleuve… ?
Es-tu bien sûre d’en avoir fini avec les préceptes de l’église catholique ? Je me le demande… « La souffrance physique comme moyen de rédemption de la colère », c’est bien là un concept judéo-chrétien… Pour ma part, j’ai renoncé à envisager la vie sous cet angle. Pourquoi devrait-on absolument souffrir pour vivre ? Où est-ce marqué ? Le but de la vie n’est-il pas d’être heureux ? La souffrance physique, ou même intellectuelle, peut procurer du bonheur, ça je le comprends. On a tous un petit côté maso tapie au fond de nos cervelles…
Mais est-il obligatoire d’en passer par là pour être heureux ? Je ne le crois pas.

herbert a dit…

onjour, Azuldelmar.

A toi aussi, je souhaite de bonnes fêtes de Pâques....
J"observe que ta volonté est de fer et qu'elle est un gage de réussite pour toi.
La souffrance est un puissant levier qui aiguise les sentiments et est souvent source de création.
L'amour engendre souvent la souffrance...
Mais, tout de même, n'exagérons rien...Elle a sa contre-partie : l'immense bonheur d'exister.
Et repose-toi un peu.
Je t'embrasse bien fort.

Carla Baldassari a dit…

Euphrasium: Contente moi aussi d'avoir de tes nouvelles. Bonne chance avec ton livre!

Gwendal: c'est parce que la souffrance fait partie de l'existence, quoi faire avec quand elle arrive, là c'est la question.

Herbert: Puis là, c'est dans ce moments difficiles qu'on doit démontrer la volonté de fer en sageant que la vie est dynamique, pourtant on peut avec elle changer les choses. Créer, comme tu bien le dis, le bonheur à partir du rien.

Le sport est pour moi, comme dans la vie, source de souffrance et bonheur :-)

Merci à tous de vos commentaires!

Unknown a dit…

Bonjour Azudelmare
C'est très bien de faire du sport, le jogging est très bon pour la santé.

Bonnes fêtes de Pâques
Amitiés Yves

nachocarreras a dit…

Todo en la vida lleva sufrimiento, nada es fácil.
saludos.