lundi 20 juillet 2009

Condors

"À dos d’âne, à dos de moto, à dos de soi-même, Federico Ocaranza parcourt les montagnes de Salta. Il va comme soignant les bouches au milieu de ces solitudes, de ces pauvretés.
L’arrivée du dentiste, l’ennemi de la douleur, c’est une bonne nouvelle; et là, les bonnes nouvelles sont rares, comme rare est tout.

Federico joue au soccer avec les enfants, qui rarement visitent l’école. Ils apprennent ce qu’ils savent en menant paitre les chèvres et en poursuivant quelque balle de chiffon entre les nuages.

Entre but et but, ils s’amusent à se moquer des condors. Ils se couchent par terre, sur le sol de pierre, les bras en croix, et quand les condors se lancent pour attaquer, les petits morts frappent un saut."

Ce texte de Galeano me fait toucher à terre, cet endroit que si bien réel, reste, au quotidien, plutôt dans l'oublie.

2 commentaires:

Solange a dit…

Avec toutes nos commodités on ne pense pas souvent à ceux qui non rien, mais qui parfois savent reconnaitre mieux que nous la valeur des choses.

herbert a dit…

Bonjour, Azuldelmar.
Eh! bien voilà.
Solange dit exactement ce que je voulais dire...
Bonne journée pour toi.
Je t'embrasse.